Artiste accompli, le jeune quadra Renaud Capuçon est un violoniste reconnu dans la sphère très intimiste de la musique classique. Plusieurs fois décoré et récompensé, il multiplie les collaborations élogieuses et s’invite dans un univers plus « grand public » avec l’album Cinéma, qui reprend les bandes originales de quelques films cultes. Nul doute que votre professeur particulier de violon connaît cette référence française !
Né au cœur d’une famille de mélomanes
Renaud Capuçon naît le 27 janvier 1976 à Chambéry (Savoie). Comme sa sœur Aude et son frère cadet, Gautier, il est bercé en musique, dès le plus jeune âge, par ses parents mélomanes, habitués à écouter les concerts du festival des Arcs. À noter que si Gautier se tourne vers le violoncelle, Renaud lui préfère le violon.
Un choix qui s’est imposé à lui, un peu par hasard, quand, au cours d’une initiation, un professeur conseille à ses parents de l’orienter vers cet instrument parce qu’il a l’oreille absolue.
À 14 ans, il intègre le Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris. À cette époque, il bénéficie des cours de l’excellent violoniste Gérard Poulet. Logé chez des amis, il continue à suivre le cursus scolaire par correspondance. À 17 ans, il obtient le premier prix de musique de chambre et un premier prix de violon.
Deux ans plus tard, il débarque à Berlin, sans parler un mot d’allemand, et découvre le jeu en orchestre et devient violon son de l’Orchestre de jeunes Gustav-Mahler, dirigé par Claudio Abbado.
Un goût prononcé pour la musique de chambre
Passionné de musique de chambre, Renaud Capuçon cherchait déjà à constituer des trios ou des quatuors à l’époque du conservatoire. Jérôme Ducros souligne qu’« il avait déjà le sens de l’organisation, l’esprit fédérateur »1.
S’il mène parallèlement une carrière de soliste, il s’illustre également en tant que chambriste, au côté de Nicolas Angelich, Frank Braley, Gérard Caussé, Hélène Grimaud, sans oublier son frère, Gautier Capuçon. En 1996, il lance un festival à La Ravoire, baptisé « Les Rencontres artistiques de Bel-Air » : chaque année, il gagne en notoriété, pour finalement être retransmis sur France Musique depuis 2005.
En 2013, Renaud Capuçon récidive en lançant le festival de Pâques d’Aix-en-Provence, aujourd’hui, érigé en véritable référence internationale : chaque année, il regroupe près de 900 artistes issus du monde de la musique classique.
Renaud Capuçon, un des rares solistes médiatisés
Déjà internationalement connu parmi les chambristes (amateurs comme professionnels), il reçoit le titre de « Soliste instrumental de l’année » aux Victoires de la musique classique en 2005.
Le 3 juillet 2009, le violoniste épouse la présentatrice du JT de TF1, Laurence Ferrari, qu’il avait rencontrée lors d’un dîner organisé par Michel Barnier. « Ça m’a valu des regards dans le milieu musical français. Ça aurait pu être dévastateur pour nous si l'on n’était pas ancré dans le sol » explique-t-il1. Le 8 novembre 2010, Elliott naissait de cette union. Pour autant, l’heureuse famille parvient à rester loin des paparazzis.
En 2018, il s’offre une incursion dans un univers, davantage « grand public », avec son album « Cinéma » où il reprend quelques grands succès du ciné : des musiques d’Ennio Morricone (Cinéma Paradiso), de John Williams (La Liste de Schindler), de James Horner (Légendes d’automne), mais aussi des thèmes de blockbusters plus récents (Twilight) ou ceux de films français (Le Fabuleux Destin d’Amélie Poulain).
« Depuis que j’ai 19 ans, je fais au moins 100 concerts par an » explique Renaud Capuçon1. Après avoir joué sur un Vuillaume, un Guadagnini, un Stradivarius , il s’est vu prêter un Guarnerius de 1737 depuis l’année 2005 par la banque suisse italienne BSI. « C’est le violon de ma vie ! » précise-t-il[1]. Et, le jour où Renaud Capuçon aura trouvé sa sonorité, cette quête d’absolu propre à chaque instrumentiste à cordes, cela sonnera l’heure de raccrocher définitivement…
[1] Citation : https://next.liberation.fr/culture/2015/03/27/renaud-capucon-aboule-l-oreille_1229756
