Au-delà de l'instrument et de son archet, un violoniste utilise de nombreux accessoires tels que la colophane, le coussin ou la mentonnière du violon. Il peut également utiliser une sourdine : découvrons ensemble son utilité et les critères pour bien la choisir.
Pourquoi recourir à une sourdine pour son violon ?
Comme son nom le suggère, la sourdine vise à réduire la puissance sonore du violon : généralement fixé sur le chevalet, cet accessoire permet de réduire l'émission sonore de 20 à 80 %. Concrètement, une fois correctement placé, il altère le timbre et absorbe les vibrations des cordes, pour diminuer le volume émis par la caisse de résonance.
On distingue 2 types de sourdines :
- La sourdine d'appartement, destinée à limiter le bruit généré par le violon
- La sourdine d'orchestre, destinée, soit à éviter que le violon ne couvre les sons des autres instruments soit, dans le cadre d'un concerto pour violon, à lui offrir un timbre plus agréable pour l'oreille des spectateurs.
À noter que si la première peut atténuer le son jusqu'à 80 %, la seconde ne le réduit qu'à hauteur de 20 % environ, au maximum.
L'emploi d'une sourdine d'appartement est particulièrement requis pour les débutants, qui sont amenés à répéter leurs gammes quotidiennement - ce qui peut, potentiellement, s'avérer peu agréable pour leur entourage et voisins.
Comment choisir sa sourdine de violon ?
Il existe plusieurs types de sourdines disponibles sur le marché français :
- La sourdine tourte en caoutchouc, diminuant les sons d'environ 20 % : plébiscitée par les violonistes en orchestre, elle se pose entre la deuxième et la troisième corde pour en adoucir les sons et s’enlève tout aussi facilement, au gré des indications de la partition.
- La sourdine Bech, diminuant les sons de 20 % : proche du modèle tourte, elle se compose de 2 parties aimantées, simplifiant sa fixation sur le chevalet.
- La sourdine Roth Sihon, offrant la possibilité de régler l'atténuation du son : conçue sur la base d'un support métallique, avec un tube en plastique souple, elle permet de diminuer plus ou moins le son, en fonction de son positionnement par rapport au chevalet et au cordier, dans la limite de 20 %.
- La sourdine Peigne en bois d’ébène, diminuant les sons de 40 % : comme son nom l'indique, elle a la forme d'un peigne et se pose très facilement sur les cordes du violon, afin d'en diminuer l'intensité sonore.
- La sourdine Peigne en caoutchouc, diminuant les sons de 50 % : sa matière souple épouse parfaitement les cordes et se place très facilement sur le chevalet.
- La sourdine en métal, en bronze ou en plomb, diminuant les sons de 70 % à 80 % : le poids de cet accessoire suffit à étouffer les sons, sans pour autant altérer les cordes.
Le critère de sélection d'une sourdine dépend essentiellement du degré d'atténuation visé, tout en sachant que les modèles les plus lourds atténueront davantage les sons. À noter qu'il est parfaitement possible de clipser 2 sourdines à 3 pointes sur un même chevalet : la première positionnée sur les cordes les plus graves et la seconde, sur les cordes les plus hautes. Dans la même perspective, il est possible de n’utiliser qu'une seule partie de la sourdine, afin d’en diminuer l’effet.
Le prix de cet accessoire oscille entre 2 et 20 €, il ne requiert aucun entretien et s'utilise, selon les besoins du musicien, jusqu'au terme de sa carrière : n'hésitez pas à demander à votre professeur de violon à domicile, quel type de sourdine choisir, en fonction de votre situation et de vos besoins de discrétion.