Les jeunes violonistes rêvent souvent de maîtriser le vibrato à la perfection : il enrichit considérablement le jeu, puisqu’il apporte des nuances nouvelles et des sonorités inédites. Les plus grands musiciens s’en servent pour délivrer les émotions souhaitées à un instant bien précis. Lorsque la technique et le sens artistique sont au rendez-vous, cette manœuvre produit toujours son effet ! Comment l’apprendre et de quelle manière l’utiliser ? Il faudra certainement un peu de patience… Mais une fois que vous y parviendrez, vous ressentirez la satisfaction d’avoir relevé un joli défi.
Bien comprendre le principe du vibrato
Le vibrato est un terme utilisé dans la musique au sens général, et pas spécifiquement pour les violonistes. Par exemple, les chanteurs évoquent ce terme lorsqu’ils modifient ponctuellement la hauteur sur laquelle ils se placent. Les guitaristes, de leur côté, cherchent également cette nuance, qu’ils obtiennent aussi de façon artificielle avec les modèles électriques.
Tout comme au chant, le vibrato au violon implique une oscillation du son. Il existe plusieurs techniques pour y parvenir, sachant que les leçons de vibrato ne sont pas les premières à prendre pour commencer… On conseille généralement d’attendre au moins deux ans après l’initiation pour se lancer dans cet exercice périlleux.
La technique du vibrato au violon
Pour réussir votre vibrato au violon, vous devez focaliser votre attention sur les doigts de la main gauche, celle qui se place sur le manche et vient pincer les cordes. Opérez un léger tremblement de droite à gauche afin de réaliser une petite vibration. La méthode paraît très simple au premier abord : toutefois, pour produire un son harmonieux en effectuant ce mouvement, il faut parfaitement maîtriser son instrument et connaître les amplitudes adaptées. C’est la raison pour laquelle le vibrato, bien qu’évoqué très tôt dans les cours de violon, peut être enseigné au bout de plusieurs mois, voire après quelques années de pratique.
Pour que le vibrato sonne juste, vous devez vous placer entre la note de base et celle qui se situe en dessous — et jamais l’inverse ! L’oreille humaine a toujours tendance à considérer la fréquence supérieure comme la meilleure. Autrement dit, si vous vous trompez de sens, vous risquez d’agresser l’ouïe de vos auditeurs.
En ce sens, vous comprendrez facilement que le vibrato ne s’improvise pas : pour le réussir, il faut parfaitement connaître le solfège, et maîtriser les notions de fréquence, de rythmique, de tempo, d’harmonie ou encore de durée des notes.
L’art du vibrato, une maîtrise qui demande du temps et de l’analyse
Selon la musique, on ne produit pas le même type de vibrato. On identifie des pratiques particulières à l’univers jazz, à celui des musiques celtiques, à la chanson française ou encore au blues. De même, dans un genre similaire, il ne faut pas systématiquement adopter les mêmes réflexes et automatismes, car le vibrato doit avant tout ajouter de l’émotion à la mélodie : il existe des milliers de façons de l'envisager, d’où la difficulté de trouver la formule « juste » !
Certains musiciens optent pour des postures favorisant la réussite du vibrato. Ils tiennent leur instrument fermement entre l’épaule et le menton, puis réalisent le mouvement de l’avant à l’arrière en laissant une amplitude importante au départ (première position), avant de réduire cette amplitude progressivement, jusqu’à la quatrième position.
Attention, lorsque vous voulez ajouter cet effet, vous faites vibrer la corde et non le violon, ce qui n’est pas facile au début. Comme toujours, la clé réside dans l’entraînement, la motivation et l’assiduité !
On ne conseille pas d’apprendre le vibrato au tout début, parce que le manque de connaissances théoriques et de maîtrise technique peuvent donner lieu à de mauvais réflexes qui persisteront ensuite. Redoublez de patience : dès lors que votre enseignant vous sentira prêt, il vous suggérera de commencer doucement.