Daffodile, ou comment éclore en musique

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Daffodile, ou comment éclore en musique ...

Comédienne, chanteuse et désormais autrice-compositrice, Julie Zamparutti – alias Daffodile – tisse des passerelles entre les arts avec une sensibilité singulière. Nourrie par le théâtre, le cinéma et la musique depuis l’enfance, elle écrit des chansons intimes, à la fois colorées et empreintes de fragilité. Ses titres ne sont pas encore disponibles sur les plateformes, mais on peut déjà suivre son univers en pleine éclosion sur Instagram et TikTok. Dans cette interview, elle revient sur ses débuts, ses inspirations, son processus créatif et sa vision de l’art, entre sincérité et spontanéité.

À quel âge as-tu appris à jouer d’un instrument de musique et quels sont aujourd’hui les instruments que tu maîtrises ?


J’ai pris mon premier cours à 9 ans. À l’époque, ma sœur suivait des cours de piano à domicile et on m’a inscrite avec elle. Mais moi, ce qui me faisait rêver, c’était la guitare. J’ai donc eu un professeur pendant une dizaine d’années, qui venait à la maison m’apprendre les bases. Je n’étais pas la plus assidue – je ne comprenais pas encore l’autonomie que demandait l’apprentissage d’un instrument – mais c’est grâce à lui que j’ai découvert le chant. Il me faisait travailler ma voix de tête et, pour rendre les exercices plus motivants, il m’a proposé d’écrire mes propres chansons. Et ça a tout changé : depuis, je n’ai jamais arrêté de composer.

Aujourd’hui, je joue de la guitare et du ukulélé – que j’ai appris seule, car c’est assez simple quand on connaît déjà la guitare – et je m’amuse aussi un peu avec l’omnichord, en autodidacte.

Te souviens-tu de ta toute première chanson écrite ou de ton premier déclic musical ?


Oui, je crois que ma toute première chanson parlait déjà d’amour… j’avais 9 ans. Je me souviens que je notais les mélodies comme elles venaient dans ma tête, avec des « ouuuu » et des « aaaah ». J’avais écrit on s’aime / on sème… C’était toujours autour de l’amour ou de l’amitié. J’étais déjà une grande romantique en CE2, ahah !

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Tu viens du théâtre et du cinéma, mais aujourd’hui tu développes aussi ton univers musical. Comment l’aventure a-t-elle commencé ?

J’ai commencé par le théâtre et le cinéma, puis j’ai continué à me former dans différents domaines, notamment l’écriture de scénario l’an dernier, pour mieux comprendre les mécanismes de narration. Dans cette formation, il y avait aussi des musiciens qui apprenaient à se promouvoir sur les réseaux sociaux. J’ai sympathisé avec l’un d’eux et je lui ai envoyé quelques-unes de mes chansons pour avoir son avis. Il a adoré et m’a mise en contact avec son manager Sélim Bousbaine… qui est devenu le mien. C’est comme ça que tout a commencé.

Aujourd’hui, on est encore au tout début de l’aventure : je ne me considère pas encore comme professionnelle de la musique, mais on finalise les sessions studio, on prépare les envois aux labels… C’était totalement inattendu, donc je suis ravie.

Quelles sont les musiques ou les artistes qui t’ont donné envie d’écrire et de chanter ?


J’aime beaucoup le groupe MPL (Ma Pauvre Lucette) : il y a dans leurs chansons une nostalgie très belle, avec des mélodies et des paroles à la fois douces et un peu amères. J’adore aussi Clara Ysé, et, dans un registre plus « grand public », Mika qui est une vraie bête de scène – tout comme Queen. Et puis il y a les artistes de mon enfance : ma mère me faisait écouter Brel, Jean-Jacques Goldman, Bashung… J’ai vraiment grandi nourrie à la musique française.

Y'a-t-il des influences en dehors de la musique (films, livres, peintures, rencontres…) qui nourrissent ton univers ?


Oui, complètement. J’ai un univers assez coloré, qui reflète ma façon de voir le monde. J’aime beaucoup les absurdités, ce qui est un peu décalé. Je suis très touchée par les tableaux de Van Gogh : sa manière de peindre la couleur est, pour moi, exceptionnelle. Et côté cinéma, je citerais Big Fish et Moulin Rouge, pour leur folie, leur exubérance, ce côté à la fois poétique et déjanté qui me parle énormément.

Pourquoi avoir choisi Daffodile comme nom d’artiste ?

“Daffodil”, en anglais, signifie jonquille. C’est une fleur qui a une grande importance pour moi. C’est la première que j’ai découverte enfant, dans le jardin de mes grands-parents. Elle appartient à la famille des narcisses, symbole de confiance en soi, et représente aussi le retour du printemps : des fleurs qui résistent aux derniers gels de l’hiver malgré leur apparente fragilité. J’ai décidé d’en faire mon symbole, au point de me la tatouer à chaque fois que je passe sous l’aiguille. Le prénom Daffodile s’est ensuite imposé naturellement, comme une évidence, la continuité de toutes ces petites synchronicités.

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Quelle est la chanson que tu aurais rêvé d’écrire ?

Il y en a tellement ! Mais je pense tout de suite à Ne me quitte pas de Jacques Brel, et à ce passage où il dit qu’il offrirait « des perles de pluie venues de pays où il ne pleut pas ». Je trouve que c’est l’une des plus belles déclarations d’amour jamais écrites. L’image est d’une poésie et d’une force incroyables.

Quand tu écris, pars-tu plutôt d’une émotion, d’une histoire personnelle, ou d’une image extérieure ?


La plupart du temps, j’écris parce que j’en ressens le besoin, presque comme un soulagement. Je ne me dis jamais : “Tiens, aujourd’hui, c’est l’heure prévue pour écrire une chanson.” Non, ça ne marche pas comme ça pour moi. Mes chansons naissent souvent en cinq minutes, sur un coin de table en rentrant chez moi. Ça peut m’arriver dans la rue, dans le métro… d’un coup je sens qu’il faut que ça sorte. Ça part d’un ressenti spontané, parfois d’une image, d’une situation ou d’une émotion que je vis sur le moment. Je crois qu’un artiste doit rester poreux au monde : tout peut devenir matière à écrire.

Peux-tu nous décrire ton moment idéal pour créer ?


Je pense que c’est un mélange de tout. C’est important d’essayer de se donner une rigueur, mais qui correspond à soi. Par exemple, j’adore me lever tôt le matin, mais ça ne veut pas dire que je vais forcément écrire le matin. Aujourd’hui, je collabore avec un musicien exceptionnel qui s’appelle Charles Bolland, grâce à mon manager. Avec lui, il y a une sorte d’écriture commune, une vision partagée de la musique. C’est très intuitif : parfois, en studio, tout fonctionne, nos idées vont dans le même sens, et parfois on peut passer cinq heures sur une ligne mélodique qu’on n’arrive pas à sortir comme on le voudrait. C’est un processus qui prend du temps.

Et dans ton processus, qu’est-ce qui vient en premier : les mots ou la mélodie ?


Le plus souvent, ce sont les mots qui viennent en premier. Mais parfois, c’est la mélodie qui s’impose d’elle-même. En général, dès que les mots existent, la mélodie suit assez rapidement, comme si l’un appelait naturellement l’autre.

Quels sont les sujets ou les émotions que tu aimes explorer dans tes chansons ?


J’aime beaucoup explorer le regard que l’on porte sur soi. Par exemple, j’ai une chanson qui s’appelle Bizarre Bazar, née de ce sentiment d’être toujours un peu en marge, jamais vraiment en accord avec les autres. Qui n’a jamais rêvé d’être “comme tout le monde”, parce que c’est plus simple ? Alors qu’en réalité, nous sommes tous singuliers.

J’aime travailler sur l’intime, sous toutes ses formes. Dans les quatre chansons que j’ai écrites et que nous produisons actuellement, je parle d’acceptation de soi, d’angoisses, d’agressions… mais aussi de moments de pause, comme dans La Cigarette.

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Y a-t-il des thèmes que tu n’as pas encore osé aborder, mais qui te trottent dans la tête ?


Oui, énormément ! Certains que je n’ai même pas encore clairement identifiés. En réalité, tout ce qui évolue peut devenir un thème. On est en perpétuel mouvement, alors même les sujets que j’ai déjà abordés pourraient être réécrits dans deux semaines et donner une chanson complètement différente.

Tu es comédienne ET chanteuse : est-ce que tu sens que ces deux arts dialoguent entre eux dans ta manière d’écrire ou de chanter ?


Oui, totalement. Certaines de mes chansons prennent la forme de slam, et pour moi c’est vraiment le pont entre les deux univers. Je m’exprime sur la musique, mais avec une parole travaillée, des nuances de jeu, des subtilités dans la voix. J’ai beaucoup de chance, parce que le théâtre et la musique se complètent à merveille, surtout dans l’interprétation scénique. Que ce soit jouer ou chanter, il s’agit toujours d’un don de soi et d’une ouverture aux autres.

Est-ce qu’incarner un personnage sur scène et chanter un texte personnel procurent des sensations différentes ?

Je dirais que c’est assez proche. En tant que comédien, on met toujours beaucoup de soi dans un rôle, et c’est ce qui rend l’interprétation sincère pour le spectateur. Mais la musique a quelque chose de plus vertigineux : au-delà du don de soi, c’est une véritable mise à nu, parce qu’on livre des textes qui nous appartiennent entièrement. C’est un pas supplémentaire. Après, cela dépend : il existe aussi des mises en scène où l’auteur-comédien dévoile énormément de personnel dans son écriture. Dès qu’on touche à l’intime, les sensations se rapprochent.

Si tu pouvais inviter un personnage de théâtre ou de cinéma à chanter en duo avec toi, qui choisirais-tu ?


Meryl Streep, sans hésiter. Elle est tellement iconique ! Son personnage dans Sur la route de Madison m’a profondément marquée : il est d’une justesse incroyable, à la fois touchant et tellement proche de l’intime.

Si tu pouvais rêver d’un lieu ou d’un cadre idéal pour partager ta musique, ce serait où ?


Un amphithéâtre romain. Je trouve ça magnifique : c’est à la fois grandiose, ouvert sur le ciel, et chargé d’histoire.

Comment imagines-tu ton projet musical évoluer dans les prochaines années ? 


J’espère qu’il évoluera avec beaucoup de concerts et de belles rencontres, parce que ce sont elles qui nourrissent les chansons à venir. Pour l’instant, nous travaillons sur quatre titres : Bizarre Bazar, Cigarette, Abîme et Monstre.

Est-ce qu'écrire Abîme, a été plus difficile ?


Non, pas du tout. Je l’ai écrite debout dans un encadrement de porte, à deux heures du matin, parce que je n’en pouvais plus de garder ça pour moi. C’est souvent comme ça : les chansons sortent parce qu’elles doivent sortir. Les images me sont venues naturellement, sans difficulté.

Et pour Je ne comprends rien à l’amour, comment est venue l’inspiration ?


Au départ, je voulais écrire une chanson pour mon amoureux. Puis je l’ai poursuivie dans les transports, alors que j’allais retrouver une amie qui venait de se séparer. Petit à petit, le texte a pris une autre direction : c’est devenu à la fois une sérénade très innocente et une chanson de guérison, sur la façon de replonger dans l’amour après une déception. Je l’ai écrite en une seule journée, en m’inspirant de deux personnes proches qui vivaient des histoires très différentes.

Tes chansons regorgent d’images et de métaphores. Est-ce indispensable pour toi ?


Oui, complètement. C’est ma façon naturelle de m’exprimer, même dans la vie de tous les jours. Quand un ami ne va pas bien, j’ai tendance à adoucir les choses, à les envelopper de métaphores ou d’allégories. C’est instinctif, et ça se retrouve forcément dans mes textes. Je crois que c’est aussi ma manière de voir le monde : entourer les gens d’un petit papier de bonbon rose, pour qu’ils ne se blessent pas aux épines.

Si tu devais résumer ton univers musical en trois mots, lesquels choisirais-tu ?

Sensible, coloré et bizarre !

Qu’aimerais-tu dire à quelqu’un qui rêve de créer, mais qui n’ose pas se lancer ?


Je crois qu’“artiste” est un grand mot, parfois intimidant. Mais au fond, ça commence simplement par le fait d’oser. J’ai longtemps rendu mon prof de guitare fou – que j’adore encore aujourd’hui – parce que je ne travaillais pas assez mes morceaux, je ne comprenais pas encore pourquoi je le faisais. Et aujourd’hui, c’est en train de devenir mon métier. Pour moi, l’important, c’est de trouver sa propre façon de s’approprier un instrument, une chanson, une création… et de rester ouvert à tout. Parfois, juste écrire dans un journal intime peut être le point de départ d’une aventure beaucoup plus grande.

 

Pour retrouver Daffodile en attendant que ses chansons soient disponibles sur les plateformes, rendez-vous ici sur son compte Instagram. 

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