Considéré par de nombreux musiciens comme le maître de la guitare électrique, Jimi Hendrix a su développer une virtuosité incroyable que lui envient encore aujourd’hui les plus grands. Comment parvenir à atteindre de tels niveaux de performances ? Sans vouloir égaler l’enfant prodige du rock, vous pouvez nettement améliorer votre jeu de guitare en choisissant un matériel adapté, en travaillant des axes précis et en gardant l’esprit ouvert.
Quelle est la fréquence idéale d’entraînements en guitare ?
Plus, toujours plus ! Même en étant né avec l’oreille absolue et des doigts de magicien, un guitariste doit répéter inlassablement, chaque jour si possible. La maîtrise d’un instrument nécessite un apprentissage de longue durée, sans cesse mis à jour avec de nouvelles acquisitions. Les doigts, s'ils ne sont pas mis à contribution régulièrement, perdent de leur souplesse et de leur force.
Certains guitaristes autodidactes parviennent à se motiver suffisamment pour progresser seuls. Pour les autres, une des solutions les plus efficaces reste de prendre des cours particuliers à domicile de guitare. Allegro Musique répertorie des professeurs compétents dans toute la France, qui vous aideront à travailler votre virtuosité dans des styles variés.
Les techniques imparables des guitaristes - virtuoses
Même si à les écouter, leur jeu parait complètement naturel et inné, les guitaristes - virtuoses disposent de nombreuses astuces pour épater leur public.
Un avant-bras fixe au picking
Pour les droitiers, il s’agit de la main droite, pour les gauchers de la main gauche. Elle est responsable du médiator, et doit enchaîner avec rapidité et une grande précision les allers-retours sur les cordes. L’un des impératifs pour réussir à gagner en vitesse, c’est de bien plaquer son avant-bras sur la caisse et de le maintenir fixe pendant le jeu. Tout le travail s’effectue au niveau du poignet et des doigts.
Rester stoïque dans les passages rapides vous paraîtra certainement incongru, et pourtant, il s’agit d’un point crucial. Pour vous convaincre, vous pouvez regarder des vidéos de concert en live au cours desquelles les guitaristes professionnels exécutent des passages difficiles et/ou rapides :
Source YouTube : https://www.youtube.com/watch?v=f4NOJ42-BKM
Notez la façon dont le creux du bras se loge parfaitement à l’arrière de la caisse, et rapproche ainsi les doigts des cordes. L’avant-bras stabilisé laisse tout loisir au poignet d’exprimer l’intensité du solo. Les quelques mouvements plus amples que s’autorisent ces guitaristes visent à faciliter l’utilisation du vibrato, ou la modification des réglages des micros.
Travailler l’endurance séparément de la rapidité
Il s’agit là de deux notions qui se complètent chez les virtuoses, mais doivent être exercées individuellement. Comme dans le sport, le sprint aide à gagner en vitesse et en puissance, tandis que la course de fond améliore la récupération musculaire et la tenue de l’effort. Prenez par exemple une suite d’une dizaine de notes rapides dans un solo.
Pour travailler votre vélocité, vous allez enchaîner très rapidement ces dix notes, puis faire une pause, et recommencer encore plus vite tout en gardant une bonne régularité. L’idée est vraiment de tout donner sur quelques notes, d’aller chercher le maximum de vitesse en jouant les bonnes notes, avec le rythme correct. En revanche, si vous souhaitez gagner en endurance, c’est-à-dire être capable de jouer plus longtemps sans avoir de crampes dans les muscles de la main, l’enjeu sera de jouer plusieurs fois d’affilée les dix notes sans pause, moins rapidement, mais avec toujours la même quête de justesse.
Commencez par une suite de notes situées sur la même corde, puis augmentez la difficulté en choisissant des notes sur deux ou trois cordes, jusqu’à atteindre six cordes. Chacun de ces exercices augmentera considérablement la virtuosité globale de votre jeu et vous aidera à atteindre la même fluidité que les guitaristes professionnels.
S’entrainer aux moulinets en guitare
Ils apparaissent souvent au beau milieu d’un solo, lorsque le guitariste veut impressionner son public ou gagner quelques secondes de répit dans une improvisation. Pratiqués comme exercice régulier, ils permettent aussi d’améliorer la virtuosité du jeu. Comment exécuter des moulinets en guitare ?
D’abord, placez-vous dans les aigus, sur un accord de la gamme du morceau, un Ré mineur par exemple. Enchaînez en triolet les trois notes Ré-Fa-La dans l’ordre souhaité, plusieurs fois rapidement, et finissez avec un bend d’un demi-ton sur la dernière note. Pour une version plus longue, modifiez l’harmonie pendant le moulinet. Sur l’exemple choisi, cela pourrait donner : accord de Ré mineur, accord de Si bémol majeur, accord de Ré mineur, accord de La majeur, et pour finir, accord de Ré mineur avec un bend.
Petit point technique sur le bend, aussi appelé tiré : il s’effectue en poussant avec les doigts positionnés sur le manche la corde jouée, pour augmenter sa tension et donc augmenter la fréquence de la note. Plus la corde est raccourcie, plus le bend sera important (du quart de ton au ton entier, voire jusqu'à deux tons). Il s'effectue plus facilement sur des cordes en nylon ou à faible tirant.
Le sweeping, une technique ardue qui fait son effet
En opposition au picking, qui consiste à gratter chaque corde séparément, le sweeping permet d'effectuer un balayage de la main sur l’ensemble des cordes, ce qui offre la capacité de jouer les notes très rapidement sur le manche dans un même coup de médiator. Il apporte une grande fluidité au jeu, tout en économisant les mouvements de la main située au niveau de la caisse.
Pour travailler la précision de cette technique et éviter d’obtenir un son brouillon, il faut comme toujours commencer doucement. Prenez cinq notes, dont les trois du milieu se situent sur trois cordes adjacentes. Suivez ensuite cette progression : un premier coup de médiator pour la première note, un coup de médiator sur les trois cordes pour les trois notes suivantes, un troisième coup de médiator pour la dernière note.
Augmentez la difficulté au fur et à mesure de vos progrès en intégrant plusieurs passages de sweeping dans une suite de notes, en accélérant le mouvement du médiator, en pratiquant le sweeping en aller et en retour, ou en l’utilisant sur des arpèges à l’instar du célèbre guitariste de métal Yngwie Malmsteen :
Source YouTube : https://www.youtube.com/watch?v=n6kPfe9gVJk
Emprunter des techniques de guitares aux autres styles
La signature sonore vous permet d’exprimer une vraie personnalité, et de vous faire connaitre en tant que musicien. Pour autant, ne vous enfermez pas dans un style précis et tentez au contraire de vous ouvrir au maximum aux guitaristes de métal, de flamenco ou de jazz.
Les guitaristes manouches utilisent de nombreuses techniques rythmiques qui apportent une couleur indéniable aux morceaux. Le compas, par exemple, alterne cordes grattées et frappées selon différentes combinaisons. Le pompe, quant à lui, intègre des silences et des étouffements de cordes entre les coups de médiators.
Dans le jazz, la place laissée à l’improvisation demande de maîtriser un certain nombre de gammes, de connaitre les renversements d’accords, de pouvoir naviguer parmi plusieurs tonalités sans problème. Vous pouvez toutefois y emprunter des éléments particuliers pour enrichir votre jeu, comme des grilles d’accords particuliers ou des enchaînements d’arpèges.
Pull-off, hammer-on, slide et vibrato en guitare : comment les effectuer ?
Ces ornementations ajoutent de l’effet à tous les morceaux et se montrent relativement faciles à réaliser. Intégrées dans les solos, elles apportent beaucoup de nuances et produisent une émotion caractéristique.
Le hammer on
En général, il est représenté par une liaison entre deux notes sur la même corde, la première étant plus grave que la suivante. Pour l’exemple, imaginons que vous soyez sur la 4ème case de la corde de mi aigu, et que la liaison s’effectue vers la 6ème case. Il vous faudra alors donner un coup de médiator avec le doigt positionné en 4ème case, puis appuyer avec un des doigts du manche sur la 6ème case sans redonner de coup de médiator, avec assez de force pour faire sonner cette deuxième note. Vous pouvez enchaîner plusieurs hammer-on pour diminuer le nombre de coups de médiator et apporter plus de liant dans le passage.
Le pull-off
Semblable au hammer, le pull-off représente en fait l’exact opposé. Au lieu de jeter votre doigt vers une note plus aiguë, vous retirez votre doigt pour faire sonner une note plus grave. En pratique, imaginez que votre main sur le manche se situe au niveau de la 4ème case, et que le pull-off concerne la 2ème case. Deux doigts placés sur ces deux cases, vous attaquez au médiator pour faire sonner la 4ème puis vous tirez légèrement la corde avec le doigt en l’enlevant, ce qui va faire sonner la 2ème case où se situe votre deuxième doigt. Pareillement, vous pouvez enchaîner les pull-offs, et les mixer à loisir avec les autres techniques.
Le vibrato
En dehors des modèles de guitare électrique équipée de vibrato automatiques, la technique s’acquiert en faisant vibrer le doigt qui tient la corde, un peu comme si vous vouliez réaliser des bends successifs et rapides. Le symbole qui le matérialise est une petite vague au-dessus de la note, plus ou moins appuyée selon la vitesse souhaitée du vibrato. Ce n'est pas une technique aussi facile à maîtriser que les précédentes, car elle met en œuvre tout le poignet et l'avant-bras dans sa réussite.
La slide
Une petite barre qui relie deux notes en descendant ou en montant : le slide s’effectue au niveau du manche, en glissant le doigt sur les cases pour atteindre celle demandée par la partition. La pression sur la corde doit bien être maintenue après le coup de médiator, pendant la progression jusqu’à la case suivante, afin de faire entendre tous les demi-tons intermédiaires. Il existe encore de nombreuses techniques qui permettent de varier le jeu. Celles-ci devront toujours servir la musicalité du morceau, pour enrichir le panel d’émotions représenté.
Et n’oubliez pas, pour devenir un vrai virtuose, pratiquez !