Vous l'aurez remarqué, beaucoup de groupes cultes d'antan reviennent sur le devant de la scène. Véritable sincérité artistique ? Coup de pub ? Envie de nostalgie ? Penchons nous de plus prés sur ces nombreux retours en force. Actuellement nous pensons évidemment à The Jesus and Mary Chain, Dinosaur JR, The Smashing Pumpkins, The Police, Rage Against The Machine, Genesis (sans Peter Gabriel), Queen (sans Freddy Mercury), ou bien le film désormais culte « Control » sur Joy Division et Ian Curtis d'Anton Corbijn ou le très médiatisé « Rolling Stones » de Scorsese. On pense aussi à la reformation des Toto sans Jeff Porcaro à la batterie décédé à la fin des années 80 ou les controversés Melvins (Ozzbourn & co).
A l'heure où le public et les formations se cherchent une nouvelle identité rock, la tendance est à la nostalgie.
L'inspiration semble être actuellement de plus en plus limitée tant les vagues successives se sont accumulées.
Le recul est de mise : on se passionne pour les épopées rock des 60's 70's et de plus en plus pour les 90's, on se bouscule pour les revoir sur scène et on se remémore les moments cultes de la vie de nos groupe favoris (« Control » / « Rolling Stones »). Cette fascination se vérifie dans les musiques actuelles où les vagues se calquent sur ces formations cultes pour séduire un public de plus en plus nostalgique. Le message de liberté et de créativité lancé en grande pompe en parallèle avec le contexte social et culturel de ces décennies ne semble plus respecté sur le fond mais plutôt sur la forme. On assiste à un revival associé à une envie d'adapter ces époques à notre actualité. Mais n'a-t-on pas tout à gagner en s'inspirant nous-mêmes de nos expériences et de nos vies qu'en cherchant à recréer ce qui a déjà été fait ?
C'est justement pour cette raison que les anciennes gloires ne peuvent que gagner au change car on ne remplace pas ce qui a déjà été fait. La seule façon des les oublier ou au moins de les mettre de côté (car il faudra bien passer à autre chose) est peut être d'accepter que nous ne pourrons faire mieux que ces formations sur leur propre terrain.
Sommes-nous à l'aube d'une nouvelle ère musicale ?
Les décennies passées auront montré que le rock se nourrit de sa propre histoire. Reste maintenant à se nourrir de la notre pour avancer. Notre décennie (2000/2010) aura montré que nous nous cherchons indéniablement, telle une transition à l'image des années 80 (passage difficile entre nouveauté, progrès technologiques et nostalgie du passé) associé à une dose non négligeable de frustration et d'un manque accru de créativité qui dans les années 80 n'existait pas.
Toutefois, l'explosion actuelle des formes de communication (internet entre autres) a considérablement élargi l'offre. Pour le moment, nous n'avons pas encore un choix très accessible des genres puisque les groupes et les sites dédiés à la musique ont tendance à s'observer et se copier entre eux (cf. nouvelles vagues actuelles et les nouveaux tremplins dédiés aux artistes, les nouvelles plateformes de téléchargement, ou les systèmes de vote sur Internet type « mymajorcompany ») mais à l'avenir, espérons-le, ce formidable outil de communication nous permettra d'accéder à une vraie diversité. Souhaitons qu'Allegro Musique, en contribuant à faire éclore le talent de ses élèves, permette à quelques uns de devenir les rock stars de notre époque !