Rencontre avec Mioh, une artiste de 23 ans aux nombreux talents et à la créativité débordante. « J'écris, je compose, je rêve et passe mon temps à la quête des mots pansements 🌻 » Voilà comment se présente cette jeune artiste talentueuse sur son site internet. Et il faut bien reconnaitre que le choix des mots, c’est quelque chose qu’elle maitrise à la perfection. Pour notre plus grand plaisir, Mioh a accepté de revenir sur son parcours musical avec nous, profitez-en !
Biographie
Mioh, alias Marie Coulommier, est autrice, compositrice et interprète. Âgée de 23 ans, elle a commencé la musique à l’âge de 14 ans et en a fait son métier depuis 2 ans et demi. Originaire de Loire Atlantique, elle trouve son inspiration de différentes façons pour proposer des chansons en anglais et en français, dans un univers folk. Multi-instrumentiste, elle propose un premier EP en 2022, intitulé Dear (Broken) Heart, dans lequel elle pèse ses « mots pansements » pour parler d’amour et d’espoir.
Dans son deuxième EP, Walk of my mind, elle partage à travers des paroles poétiques le regard qu’elle porte sur la Nature, entre autres sujets.
Ses chansons et morceaux sont disponibles sur toutes les plateformes d’écoute : YouTube, Deezer, Spotify, etc.
Découvrir son compte Instagram
Sur son compte Instagram, Mioh propose de la suivre à travers différents concepts. Entre ses vidéos « Mashupatoire » où elle ravit ses fans de son incroyable créativité, elle propose un format coulisses dans lequel elle explique les dessous de la création de son album "Walk of the mind". Mais il y a encore bien d’autres vidéos à découvrir alors n’hésitez pas. Si vous n’êtes pas encore convaincus, voici les vidéos qui cumulent le plus de vues sur son compte, vous ne pourrez définitivement plus résister à l’envie de l’écouter aussi souvent que possible quand vous aurez découvert sa douce voix qui nous a transportés si facilement dans son univers.
D'où vient le nom de scène "Mioh" ?
Alors, ce pseudo vient du film « INTO THE WILD », dans lequel le personnage principal surligne une phrase dans un livre. Il s’agit de « My Idea of Hapiness » et c’est de là que vient Mioh.
Déjà parce que le bonheur c’est ce que représente la musique pour moi et puis parce que c’est mon film préféré. Je trouve qu’il représente bien les différentes questions que l’on peut se poser sur nos modes de vies, c’est aussi un film qui aborde le thème des voyages, de la Nature, de la littérature, mais qui pousse aussi à la remise en question de façon générale, c’est assez philosophique et ça me parle beaucoup.
A quel âge avez-vous commencé la musique et pourquoi ?
J’ai eu ma 1e guitare acoustique à l’âge de sept ans mais je n’y ai pas touché pendant longtemps. J’ai vraiment commencé la musique à l’âge de quatorze ans, je voulais reprendre une chanson pour la fête des mères et je savais que j’avais une guitare qui trainait dans mon placard. Je me suis dit « pourquoi pas ? ». Au départ, c’était plutôt un défi personnel mais finalement j’y ai pris goût et je n’ai plus jamais arrêté depuis.
Vous êtes multi-instrumentiste, de quels instruments jouez-vous ?
Je joue principalement de la guitare, de l’harmonica et des percussions, ce sont les instruments que j’utilise en concert. Je chante aussi. A côté, je fais un peu de banjo, de synthé et de basse mais je n’ai pas un super niveau en basse, je ne sais pas s’il faut le compter parmi mes instruments !
Comment avez-vous appris, avez-vous pris des cours ?
Non, je n’ai jamais pris réellement de cours, enfin je ne sais pas si on peut dire ça parce que maintenant avec internet il y a beaucoup de ressources accessibles. Je me suis appuyée sur ce que je trouvais en ligne et mon oncle m’a aussi prodigué des conseils. Disons que j’ai un peu de mal avec la théorie de manière générale, je préfère la pratique, les essais, le travail et les répétitions. En fait, il faut s’accrocher les premiers mois sont les plus difficiles mais après on y arrive !
Certaines de vos chansons sont en français, d’autres en anglais sur votre album, pourquoi ce choix ?
Je ne dirais pas que c’est un choix puisqu’en fait je n’arrive pas tellement à choisir entre les deux langues justement. Je trouve que les deux langues apportent quelque chose de différent. La langue anglaise est elle-même très musicale d’un point de vue sonore, elle est presque un instrument à part entière. Avec la langue française, c’est plutôt le fait de travailler les textes qui va être important pour moi.
Quel est celui de vos morceaux que vous préférez et pourquoi ?
Je pense que ce serait « Fais tes valises » parce que c’est celui qui parle le plus aux gens, il y a une sorte de partage autour de ce morceau pendant les concerts qui est génial, je pense que la langue française enlève une barrière aussi donc c’est très chouette.
Sinon en termes de composition je dirais que c’est Wild. Il n’y a pas de paroles dans ce morceau mais c’est vraiment une sorte de cri du cœur, qui est de l’ordre du spontanée et je pense que c’est celui qui m’a fait le plus sortir de ma zone de confort
Quels sont les artistes qui vous inspirent dans votre processus de création ?
Oula, la difficulté va être de choisir lesquels … Noah Kahan, j’adore tout ce qu’il fait !
Ensuite ce sont des artistes plutôt australiens, par exemple Steph Strings. C’est une musicienne incroyable qui m’impressionne beaucoup autant par ce qu’elle fait en concert qu’en studio.
Et pour finir, je dirais Xavier Rudd. Ce sont les trois piliers sur lesquels je m’appuie pour l’inspiration en termes d’instruments et pour l’anglais. En français, je dois absolument citer Ben Mazué qui a des textes absolument incroyables et aussi Fauve pour la partie texte.
Que représente la musique pour vous au quotidien ?
Déjà mon métier (rires) et puis ma passion. C’est pour moi un moyen d’expression et d’évasion. La musique prend énormément de place dans mon quotidien vu que c’est mon métier et il y a beaucoup d’aspects différents à gérer dans ce métier : la partie organisation de concerts, les concerts eux-mêmes, la partie promotionnelle, la partie composition …
Avez-vous toujours voulu faire de la musique ?
Non, à la base, je voulais être professeure de français mais il y a eu le confinement qui m’a poussée à prendre du recul sur ce que je faisais, c’est là que j’ai réalisé que non, je ne voulais pas être prof, je voulais faire de la musique. Donc j’ai fini ma licence de Lettres à l’Université de Nantes parce que quitte à commencer quelque chose autant le finir, même si ce n’était pas l’envie d’arrêter qui manquait. Je suis allée au bout et puis je me suis lancée dans la musique.
Comment faites-vous pour composer vos chansons, avez-vous une routine particulière ?
Très bonne question : En fait j’ai l’impression que ça dépend. Disons que les chansons en anglais, en général commencent avec une petite phrase qui me trotte dans la tête ou une petite mélodie, je commence à jouer un peu de guitare en essayant de trouver les accords qui fonctionnent et je me dis « tiens ça pourrait être pas mal avec le texte ». Pour mes chansons en français, c’est différent, c’est plus un exercice de style, je le vois un peu comme une rédaction en français : je fais mon plan en choisissant les sujets et que je veux aborder et ensuite j’écris. C’est un travail qui quelque part n’implique pas de se sentir dans un esprit créatif pour pouvoir écrire et c’est ce que je recherche pour ne pas dépendre de cet état créatif qui parfois peut disparaitre pendant plusieurs mois.
Quels sont les sujets que vous abordez le plus dans vos chansons et pourquoi ?
Alors, j’ai une petite obsession pour la montagne comme on a pu le voir dans mon album ! (rires) Disons que tout ce qui a trait à la Nature est toujours une grande source d’inspiration pour moi. Mais il y a aussi les discussions avec les gens en général ou avec mes proches. Par exemple, dans l’album il y a la chanson Our Home que j’ai écrite après une longue discussion avec ma mère sur le fait de grandir, de quitter le foyer dans lequel on a passé son enfance.
La chanson qui s’intitule Give you my love fait suite à une discussion que j’ai eue avec une personne qui m’est très chère où l’on parlait de la façon dont on peut témoigner notre amour aux autres.
Vous êtes très active sur Instagram, avez-vous fait de bonnes rencontres via les réseaux sociaux ?
Oui carrément, ce qui est très chouette c’est qu’il y a plusieurs types de rencontres ; les rencontres professionnelles où l’on me propose de faire des concerts. Des rencontres amicales, puisqu’il y a des gens qui me suivaient sur Instagram qui sont venus me voir en concert et qui sont devenues des ami(e)s. Et enfin, des gens que je n’ai jamais croisé(e)s dans la vraie vie mais avec qui je discute régulièrement avec plaisir sur les réseaux sociaux. C’est vraiment très chouette.
Sur votre compte Instagram justement il y a les vidéos intitulées « Mashupatoire » comment vous est venue l’idée et comment choisissez-vous les morceaux que vous allez travailler ensemble ?
Alors, je voulais avoir une sorte de concept autour du mashup : l’idée de mélanger deux chansons en prenant les éléments de l’une pour les mélanger avec ceux de l’autre. Le nom Mashupatoire c’est un abonné qui l’a trouvé ! En général, j'ouvre ma playlist Spotify, je lance des morceaux en mode aléatoire et je m'arrête quand deux morceaux qui se suivent peuvent éventuellement aller ensemble. Parfois, je me dis que ça va être difficile, que ça ne va pas du tout fonctionner mais j’essaye et ça fonctionne ! La contrainte c’est une bonne chose, c’est un bon exercice pour stimuler la créativité et pour les Mashupatoires c’est vraiment le cas !
Y’a-t-il un Mashupatoire que vous avez plus aimé faire que les autres ?
Oui, c’est celle-là ma préférée !
Qu’avez-vous ressenti au moment de donner votre premier concert ?
J’ai donné mes premiers concerts au lycée, je ne sais pas si on peut les considérer comme tels mais c’était assez stressant parce qu’il y avait à peu près 1300 élèves et chaque année on avait deux fêtes d’organisées, une au moment de Noël et une pour la fin de l’année. C’était une très bonne expérience parce que ce n’est pas toujours facile je trouve quand on a 17-18 ans de se confronter aux regards des autres du même âge. C’était un bon exercice, bien que pas toujours évident ! Ensuite j’ai fait mon premier vrai concert dans un bar et là j’ai vraiment eu l’impression d’avoir fait ça toute ma vie. Je n’étais pas du tout stressée, mes proches l’étaient plus que moi (rires) ! Je me suis sentie tout de suite hyper à l’aise et je n’ai pas ressenti de trac. Peut-être parce que ce n’était pas professionnel donc il y avait moins d’enjeux. Quand j’ai commencé de manière professionnelle, j’ai un petit trac qui est apparu que je n’avais pas avant mais j’arrive à le calmer au fur et à mesure que je gagne en expérience.
En tant que femme dans l’industrie musicale, avez-vous rencontré des défis particuliers au cours de votre parcours ?
Je n’ai pas forcément rencontré de défi particulier, en revanche, il y a parfois des regards et comportements un peu hautains. Je ne saurais pas dire si c’est lié au fait d’être jeune ou d’être une femme mais j’ai parfois eu l’impression quand j’arrivais dans des endroits qu’on me regardait comme la petite qui vient jouer à la Kermesse et c’était assez désagréable. En fait, à chaque nouveau concert c’est un peu comme commencer un nouvel emploi, on ne connait pas vraiment les gens avec qui on va travailler que ce soit l’employeur ou encore les techniciens et techniciennes du son quand il y en a, donc il y a des endroits où je me suis sentie un peu prise de haut. Mais de façon générale les gens sont bienveillants et très accueillants et les quelques fois où ça semble mal commencer, les personnes s'adoucissent vers la fin et tout se passe bien.
Avez-vous prévu d’utiliser votre talent et notoriété pour soutenir des causes précises ?
J’avoue que j’aimerais bien l’an prochain pouvoir participer à des causes importantes comme m’impliquer dans la protection de la Nature ou encore la Santé Mentale. Pour la protection de l’environnement, ce serait plutôt en montrant la beauté de la Nature pour donner envie aux gens de la respecter et d’y voir quelque chose de sacré. Concernant la santé mentale, ce serait plus axé sur l’importance de la bienveillance envers soi-même et envers les autres, mais c’est plutôt un sujet que j’aborde dans les chansons que je suis en train d’écrire et qui ne sont pas encore sorties.
A quoi doit-on s’attendre pour votre prochain projet musical ?
Alors ce serait un EP, j’ignore de combien de titres pour le moment, mais les chansons seront en français et sous la forme de discussions, de lettres, adressées à différents types de personnes. Je préfère ne pas en dire plus !
Si vous pouviez prodiguer un conseil à la version de vous qui débutait dans la musique, quel serait-il ?
C’est une jolie question ça ! De prendre soin de moi, quand on commence la musique et surtout en tant qu’intermittent du spectacle ou l’on doit faire un nombre minimum de dates, on a tendance à tout accepter, à en faire trop et donc à s’épuiser. Mais c’est important de garder à l’esprit que c’est une passion avant tout et la passion on l’entretient par le côté plaisir. Si cela devient trop contraignant et trop prenant, on peut vite faire face à des petites vagues de démotivation. Donc mon conseil aurait été de ne pas forcer et d’apprendre à dire non, ce qui vaut pour n’importe quelle situation en général, je pense.
Auriez-vous un conseil à donner à celles et ceux qui aimeraient se lancer dans la musique et n’osent pas ?
Ne pas hésiter à demander de l’aide, je trouve que c’est une communauté assez bienveillante, il y a vraiment une entraide. Peut-être que c’est différent dans les plus grandes villes où il y a davantage de concurrence mais à Nantes, je n’ai jamais ressenti de concurrence, je trouve au contraire que les gens sont bienveillants. Donc ne pas hésiter à demander de l’aide, même sur le plan administratif qui peut parfois s’avérer compliqué. Et puis surtout, oser se lancer sans forcément attendre que ce soit parfait, parce que ça ne le sera jamais, il y aura toujours des pistes d’amélioration.
Y’a-t-il d’autres artistes que vous aimeriez faire connaitre ?
Dans les artistes émergents, j’ai un ami qui fait de la musique et s’appelle Louis Durdek, il fait de la folk et c’est vraiment super !
Il y a aussi Augusta, je ne la connais pas du tout mais je la suis sur les réseaux sociaux, elle fait de la folk toute douce, c’est vraiment génial, j’aime beaucoup. Sur les réseaux, il y a aussi Nalla.mp3 qui a une énergie incroyable, elle est trop forte !
Comment définiriez-vous votre style de musique ?
Les gens ont tendance à m’associer à la pop folk, moi je préfère parler plutôt d’Indie Folk ou de folk de manière plus générale mais si j’ai un peu de mal avec le concept de placer la musique dans des cases, bien que ce soit important pour pouvoir se repérer, je pense qu’on peut tout à fait faire de la folk en ayant des influences Rock, Reggae et plein d’autres influences différentes finalement.
Si vous pouviez faire un duo avec un ou une artiste, qui choisiriez-vous ?
Je choisirai forcément une des personnes que j’ai citées parmi mes influences !
Quelle est la chanson que vous écoutez quand vous êtes dans un mood triste ? Et quelle est celle que vous écoutez dans un mood joyeux ?
Pour le mood triste : "Wait" de M83 qui a le pouvoir de calmer les angoisses, les moments de doutes, c'est un vrai doudou ce morceau !
Pour le mood joyeux "more than a love song" des Black Pumas parce qu'ils ont une énergie folle et tellement communicative !