La musique est bonne pour la santé
Plus de 400 articles issus de travaux de recherches scientifiques ont prouvé le vieil adage qui affirme que la musique soigne tous les maux. En effet, d’après certaines études, nous savons maintenant qu’écouter de la musique est un traitement efficace pour lutter contre les maladies mentales. Il a par exemple été démontré que la thérapie musicale améliorait sensiblement les relations sociales chez les schizophrènes. De plus, la recherche a mis en évidence qu’un traitement musical était efficace pour réduire la dépression, l’anxiété ou encore les douleurs chroniques.
L'apprentissage de la musique : un accélérateur de développement cérébral
Plus important encore, l’éducation musicale apparaît également comme un excellent accélérateur du développement cérébral chez les jeunes enfants. D’après les résultats initiaux d’une étude menée depuis 5 ans par les scientifiques de USC, elle serait particulièrement efficace pour développer les zones du cerveau qui analysent les sons, le langage ou encore la lecture. L’Institut du cerveau et de la créativité d’USC a en effet commencé en 2012 une étude pour examiner l’impact de l’éducation musicale sur les aspects sociaux, émotionnels et cognitifs du développement de l’enfant.
Apprendre à jouer de la musique aux enfants
Durant cette étude, les enfants ont appris à jouer d’instruments de musique tels que le violon, dans des ensembles et dans des groupes, en s’entraînant jusqu’à 7h par semaine. En 2 ans, les scientifiques ont remarqué que le système auditif des enfants participant à ce programme musical se développait plus vite que celui des autres enfants. Cette maturité reflète une augmentation de la plasticité neurale, un changement physiologique dans le cerveau en réponse à son environnement. Dans ce cas : une exposition poussée à la musique et à son apprentissage. Cela pourrait être à l’origine d’un meilleur développement du langage et de la lecture.
De l’oreille au cerveau
Le système auditif connecte notre oreille à notre cerveau pour analyser les sons. Quand nous entendons quelque chose, nos oreilles le reçoivent sous forme de vibrations qu’elles transforment en signal neural. Ce signal est ensuite transmis au tronc cérébral jusqu’au thalamus au centre du cerveau, et envoyé à sa destination finale, le cortex auditif primaire, situé près des côtés du cerveau. Les progrès du développement du canal auditif chez l’enfant peuvent être mesurés par un électroencéphalogramme, qui enregistre les signaux électriques, et plus particulièrement ceux qu’on appelle « potentiels évoqués auditifs ».
Dans cette étude, les scientifiques se sont focalisés sur le potentiel évoqué appelé P1. Ils ont mesuré l’amplitude (le nombre de neurones qui envoient le signal) et aussi la latence (la vitesse à laquelle le signal est transmis). Ces deux mesures permettent de connaître la maturité des canaux auditifs du cerveau. À mesure que les enfants se développent, l’amplitude et la latence de P1 ont tendance à diminuer. Ce qui veut dire qu’ils deviennent plus efficaces à analyser les sons.
Un point sur la biologie musicale
La musique est une part esthétique et artistique de la vie, mais également une partie biologique. Des scientifiques ont montré que le cerveau ne s’active pas de la même manière pour une note juste que pour une note fausse.
Le cerveau est un muscle qui grandit en réponse à l’entraînement musical qu’il reçoit. L’harmonie, la mélodie et le rythme font fonctionner différents chemins et différentes zones du cerveau. C’est pourquoi les musiciens ont généralement un cerveau plus développé que les autres.
Le mot de la fin
Pour renforcer ses capacités cérébrales de manière divertissante, rien de tel que la pratique d’un instrument. Cela sera d’autant plus efficace si l’on commence cet entraînement dès le plus jeune âge, alors n’hésitez pas à faire faire de l’éveil musical à vos enfants !