Un voyage en avion avec un violon ou un instrument à cordes se prépare minutieusement – que ce soit au niveau de sa prise en charge par la compagnie aérienne (soute ou cabine) ou au niveau de l’instrument lui-même.
Étape 1 : Consulter la réglementation de la compagnie aérienne
La prise en charge d’un instrument de musique – en cabine ou en soute - dépend de sa dimension et de son poids. Traditionnellement, la longueur étalon est fixée à 115 cm pour une moyenne de 20 kgs…
Comme la taille d’un violon n’excède pas les 60 cm environ, pour un poids d’environ 500 grammes : même avec le poids son étui, son transport peut être considéré comme un bagage cabine standard. Pour rappel, un bagage est souvent inclus dans le prix du billet.
À noter qu’un alto peut également voyager auprès de son propriétaire, puisque sa longueur est d’environ 67 cm. Par contre, les contrebassistes (en moyenne 1,80 m de longueur) auront davantage de mal à exiger que leur instrument passe en bagage à main ! Enfin, pour les violoncellistes, comme sa taille oscille entre 90 cm et 150 cm, cela dépendra des cas.
D’une manière générale, il est vivement conseillé d’appeler la compagnie aérienne et/ou de lire ses conditions générales et ses FAQ, avant d’obtenir une confirmation écrite des modalités de prise en charge de l’instrument. Ainsi, au moment de l’embarquement, il ne peut y avoir de mauvaises surprises.
Le transport en cabine d’un violon
S’il est préférable de le garder près de soi, sachez qu’à défaut de le pouvoir, il existe un endroit adapté dans tous les avions – et cela, quelle que soit la compagnie aérienne choisie ! Méconnue du grand public, cette zone est spécifiquement réservée aux « objets fragiles ».
S’il est possible de choisir l’heure du vol, privilégiez les départs entre 4 h et 7 h du matin, traditionnellement moins chargés. Avec davantage de place et de calme, le personnel aérien est toujours plus enclin à satisfaire ses clients.
Enfin, n’oubliez pas d’emporter la facture de l’instrument ! Aucune compagnie aérienne ne transige sur les questions de sécurité : avec ce document, vous levez les soupçons de vol et vous passerez la douane plus facilement.
Le cas d’un transport en soute
Si, malgré vos précautions, votre violon doit voyager en soute, il s’agit de bien protéger votre instrument. Au-delà de la température extrêmement basse de cet espace, les bagages y sont bien souvent malmenés.
Dans ces cas-là, privilégiez un étui rigide, susceptible d’absorber les coups et n’oubliez pas de bien immobiliser votre violon, en comblant tous les espaces vides avec des vêtements par exemple.
Idéalement, optez pour un étui imperméable, avec un intérieur en velours ou en suédine, composé de plusieurs compartiments fermés pour vos accessoires. De cette manière, ils ne viendront pas heurter le bois de l’instrument. Enfin, prenez un étui que l’on peut fermer à clé ou via un code de sécurité.
Étape 2 : Protéger correctement le violon !
Quelles que soient ses conditions de transport dans l’avion, il faut également prendre quelques précautions au niveau du violon lui-même !
Détendre les cordes
Si un violoniste est habitué à détendre les crins de son archet, à la fin de chaque session de jeu, il apprendra à également détendre ses cordes, avant tout voyage de son instrument en avion. Avec l’altitude et les variations de température, leur tension est amenée à changer et peut abîmer le corps du violon. À noter que vous pouvez aussi choisir de les retirer complètement.
Prendre un humidificateur
Dans les longs trajets, n’avez-vous pas remarqué que les hôtesses de l’air vous proposent régulièrement de l’eau pour vous désaltérer ? C’est parce que les cabines d’avions sont sèches. Or, cet air, pauvre en humidité, peut nuire au bois de votre violon. En plaçant un petit humidificateur dans l’étui, avec une hydrométrie de 40 à 60 %, vous protégerez votre instrument !
Afin de préparer au mieux votre instrument de musique, pour votre prochain voyage en avion, n’hésitez pas à demander conseil auprès de votre professeur de violon à domicile !