Bien qu’il soit récent, le rap ne date pas d’hier : il nous vient directement du mouvement hip-hop, né dans les années 1970 aux États-Unis. Depuis, il n’a cessé de se développer, en se démocratisant surtout dans les années 1990, avec des figures emblématiques comme Eminem. Ce genre suscite naturellement des vocations : comment devenir un bon rappeur ? Avant tout, il faut être capable de bien chanter et, contrairement à certains préjugés, il ne s’agit pas de simplement parler… Voici les principales techniques à maîtriser pour bien rapper !
Apprendre à maîtriser sa voix et le tempo
Les deux principaux ingrédients d’un rap réussi sont la voix et le rythme. Si vous parvenez à poser vos mots au bon moment en contrôlant parfaitement votre intonation, c’est déjà un bon début (les accélérations et l’optimisation du fameux « flow » viendront plus tard !).
Ainsi, avant toute chose, un rappeur connaît les bases du chant : il détend sa nuque et son visage, il prend son souffle correctement et il entraîne sa voix. Les échauffements, par exemple, constituent une étape incontournable dans tous les genres, y compris celui-ci.
Ensuite, une fois que vous savez chanter, vous devez adopter le bon rythme. Pour cela, plusieurs astuces existent : écouter des chansons sans faire attention aux paroles — et en se focalisant sur le tempo, commencer avec un métronome ou pratiquer le beatboxing. Concrètement, vous imitez la grosse caisse ou la caisse claire avec vos lèvres : votre bouche se transforme en batterie, de façon à bien comprendre comment respecter le bon rythme.
S’entraîner sur des morceaux connus
L’imitation constitue une méthode accessible à tous ceux qui souhaitent se lancer dans le rap tels des autodidactes. Concrètement, commencez par choisir une partie d’une chanson que vous connaissez bien et que vous appréciez — il est toujours plus agréable de s’entraîner avec des titres que l’on aime !
Mémorisez un couplet ou refrain en entier, analysez bien le rythme et le flow de l’interprète, identifiez tous les indices dans la prononciation, distinguez minutieusement chaque syllabe. Une fois que vous pensez avoir bien décrypté le passage, tentez de le reproduire a capella. Au début, il s’agit d’une bonne façon de tester votre capacité à suivre un rythme en autonomie.
OrelSan - La pluie (feat. Stromae)
Par la suite, quand vous vous sentez plus à l’aise, tentez l’expérience avec une version instrumentale de la chanson. N’hésitez pas à vous enregistrer pour réécouter votre performance, entendre les petits détails qui ne sonnent pas correctement, puis vous corriger ensuite.
Exercer sa diction
La diction est incontournable dans le rap : chaque chanteur a son propre style, il va donc falloir que vous trouviez le vôtre. Mais avant de passer à cette étape, il est impératif de parfaitement connaître les techniques de base. Pour vous entraîner en toute simplicité, il existe quelques exercices accessibles à tous.
Par exemple, vous pouvez rapper avec un stylo en plastique entre les dents. Malgré ce handicap de taille, vous devez redoubler d’efforts pour articuler, afin que les auditeurs potentiels puissent entendre les syllabes et décrypter les mots.
Plus étonnant, vous pouvez utiliser les « virelangues », ces exercices de diction avec lesquels les enfants s’amusent fréquemment. Vous vous souvenez de la phrase « Les chaussettes de l’archiduchesse sont-elles sèches ou archisèches ? » ? Testez votre aptitude à bien articuler avec ce type d’exercice, sachant que vous pouvez trouver de nombreuses autres phrases de ce type sur le web.
Garder confiance, être patient et aimer le rap
Pour finir, afin de devenir un bon rappeur, il ne faut pas brûler les étapes : il est normal d’avoir des difficultés et de commettre des erreurs au début, ce n’est pas une raison pour tout stopper. Même si vous avez du talent, il faudra le travailler pour devenir un véritable interprète — et peut-être un auteur — de rap.
Enfin, condition incontournable pour être un rappeur aimé des autres, il faut naturellement aimer soi-même ce genre, et le pratiquer avec le cœur, parce qu’en art, les émotions restent toujours une base solide.