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Quel que soit son âge, un violoniste débutant peut être attiré par l’achat d’un violon d’occasion. Ne sachant pas encore si la pratique de l’instrument suscitera un réel engouement, il peut préférer réaliser quelques économies substantielles au départ, en attendant de voir son intérêt confirmé (ou non). Si l’argument est évidemment valable, il faut tenir compte des atouts comme des risques encourus dans ce choix.
La différence entre un violon d’occasion et un violon ancien
Avant toute chose, il faut déjà distinguer le violon ancien du violon d’occasion. Le premier est l’œuvre de luthiers ou d’ateliers renommés, quand le second a été produit dans des usines, à plus grande échelle.
Naturellement, cette distinction de fabrication induit irrémédiablement une distinction de valeur. N’étant, ni une œuvre d’art, ni une antiquité, le violon d’occasion ne gagnera pas de valeur à sa revente. À l’inverse, le violon ancien, qui a su traverser les années, en gagnera forcément.
Mais un violon d’occasion se distingue aussi d’un violon ancien par sa qualité. La production en masse implique le recours à des matériaux et à des procédés plus fortement susceptibles d’être rapidement détériorés par l’utilisation. À noter qu’un violon ancien peut, quant à lui, présenter des qualités très variables.
Les atouts d’un instrument qui n’est pas neuf
Le principal atout d’un violon d’occasion est définitivement son prix. Un prix d’achat modéré qui peut séduire un violoniste débutant qui ne sait pas encore si l’instrument deviendra un vrai compagnon de route ou s’il sera délaissé après quelques mois.
À noter qu’un instrument à cordes neuf est amené à évoluer, aussi bien avec le temps qu’avec le jeu du musicien. Or, cette bonification est déjà « disponible » avec un instrument qui s’est déjà « ouvert » — à savoir un violon ayant déjà joué par le passé. Petite précision cependant, cette amélioration n’est véritablement sensible que sur les instruments de bonne facture (bois, finitions…).
Les critères à vérifier avant un achat d’occasion
Sur le marché de l’occasion au sens large (incluant les modèles anciens), il existe de nombreuses annonces pour satisfaire un violoniste débutant, soucieux de réaliser quelques économies avant de confirmer ou non son inclinaison pour cet instrument.
Mais si les risques à l’achat restent minimes, il convient de rester vigilant(e) sur ces différents points :
L’état des cordes : La pratique du violon entraîne irrémédiablement l’usure des cordes — ce qui nécessite de les changer assez régulièrement. Comme un jeu complet coûte autour de 50 €, il est recommandé de négocier avec le vendeur la mise en place de 4 nouvelles cordes avant l’achat.
L’état de l’archet : L’achat d’un violon d’occasion suppose que son propriétaire ne pratique plus l’instrument depuis quelque temps. Fragile, l’archet doit alors mériter toute votre attention : il faut donc s’assurer qu’il ait été stocké dans un endroit approprié, sous une tension raisonnable, afin que la baguette ne soit pas vrillée. Par ailleurs, le crin nécessite-t-il un reméchage ? Dans l’affirmative, sachez que cette opération coûte en moyenne 50 € et devrait donc peser dans les négociations.
La preuve d’achat : Idéalement, il est recommandé de demander la facture d’achat de l’instrument. Ou, à défaut, se renseigner sur ses origines : vient-il d’un magasin généraliste, d’Internet ou s’agit-il de l’œuvre d’un luthier ? En l’absence d’une vérification par un professionnel, le violon n’a donc connu, ni réglage, ni ajustement — ce qui peut le rendre difficile à jouer et rapidement transformer une opportunité en gouffre financier.
Si le recours à un violon d’occasion est une pratique courante, n’hésitez pas à demander conseil auprès de votre professeur de violon à domicile. Peut-être vous orientera-t-il vers une autre alternative – à savoir, la location ?