La musique rend intelligent… Oui !
Ça faisait déjà partie du langage commun, mais c’est maintenant prouvé : grâce à un grand nombre d’enquêtes et de tests intellectuels, des neuroscientifiques ont démontré depuis une dizaine d’année que l’écoute de la musique stimule les performances intellectuelles.
Au départ réservée aux étudiants, une expérience récente s’est aussi intéressée aux jeunes enfants.
Les résultats mettent clairement en valeur que l’intérêt qu’éprouve l’enfant à la musique favorise ses capacités intellectuelles. De la même manière, l’apprentissage d’un instrument de musique se révèle être un facteur d’amélioration des capacités cognitives des individus et du Quotient Intellectuel. Le bilan d’une étude montre une supériorité de la musique sur d’autres disciplines artistiques (développant notamment les capacités de lecture des enfants). La musique favorise des connexions cérébrales dans différentes zones à la fois. Le processus est le suivant : elle fait intervenir simultanément la mémoire, l’attention, la discipline, et la coordination des tâches. L’idée qui consiste à dire que les musiciens sont meilleurs que les non-musiciens dans d’autres domaines est vérifiée !
Nos émotions A travers d’autres études plus récentes, il est montré que selon le style de musique écouté par l’auditeur, l’émotion varie. Le processus se déclenche grâce aux effets produits sur le corps (accélération du rythme cardiaque, frissons…) mais aussi sur le cerveau (synchronisation, mémoire). Ces études poussées ont également prouvé l’influence des genres sur les émotions : Les musiques angoissantes sur la peur, les musiques joyeuses sur l’humeur… mais aussi les fausses notes sur l’irritabilité ! Techniquement, le cerveau réagit à la musique de la même manière qu’un réflexe musculaire. En moins d’une seconde, il analyse la tonalité, le rythme et le tempo du morceau et y répond par une ou plusieurs émotions appropriées.
Plaisir et goûts Quand au plaisir procuré par l’écoute de la musique, il vient du fait qu’un individu enregistre depuis sa naissance un certain nombre de paramètres sonores et musicaux, qui influent sur ses goûts et émotions. Il se créée autour de l’écoute comme « un réflexe de Pavlov ». C'est-à-dire que le début d’un morceau fait réagir des automatismes de plaisir ou de rejet de l’individu. On parle « d’attente musicale » pour définir le plaisir qu’éprouve l’auditeur. Ce plaisir existe particulièrement lorsque le musicien ou compositeur propose à la fois quelque chose de nouveau, mais qui s’inscrit en terrain connu pour l’auditeur. Les goûts musicaux viennent donc de là !
Des bienfaits à long terme Les personnes âgées sont particulièrement concernées par ces études. Celles atteintes d’Alzheimer conservent leur mémoire musicale et leurs aptitudes d’auditeurs, ce qui distingue la mémoire du langage de celle de la musique et prouve que cette dernière est plus résistante au temps et aux pathologies. Isabelle Peretz, professeur du département de psychologie de l’Université de Montréal, a organisé en 2000 à New York la conférence « Musique et cerveau » et a crée un studio d’études, équipé d’instruments de mesure ultra modernes et d’un piano à queue. Selon elle, le bénéfice de la musique sur les personnes âgées est immédiat, apaisant et sans effet secondaire ! Elle met aussi en valeur le rôle de la musique dans la transmission du savoir et la cohésion sociale. En effet, la musique produit une augmentation de la confiance en soi et de la synchronisation avec les autres… bref, du lien social ! Enfin, des enquêtes ont aussi démontré que la musique se relève être un analgésique puissant et conséquent, et un accélérateur de récupération après une douleur ou un accident. Pour conclure, si l’on se réfère à toutes ces études, la musique est primordiale à l’homme et son apprentissage un bienfait évident et urgent ! Il faut sans tarder se lancer dans cette conquête de l’intelligence, du bien-être et de la santé…